Mark Zuckerberg dans « Le Monde », de visionnaire de la tech à « ex-ami public numéro 1 »


Mark Zuckerberg, à Cannes, en 2010.

Lorsque Mark Zuckerberg fait son apparition dans Le Monde, le 25 juillet 2007, le réseau social Facebook, dont il a été le principal cofondateur, existe depuis plus de trois ans. Sa première version a été lancée, il y a aujourd’hui vingt ans de cela, le 4 février 2004. Autant dire que le quotidien du soir se penche un peu tardivement sur le phénomène des réseaux sociaux. Mais qui, dans cette seconde moitié des années 2000, l’a vu venir ?

Pourtant, dans cet article signé Andrey Steeves, intitulé « Facebook, le cinquième site le plus visité au monde, fait l’objet d’une réclamation de paternité », les enjeux de l’aventure industrielle sont d’emblée posés : « A tout juste 23 ans, Mark Zuckerberg a jusqu’ici connu un parcours jalonné de succès. Le site qu’il a fondé en 2004 dans sa chambre d’étudiant à Harvard pourrait bien détrôner MySpace et devenir le premier réseau communautaire mondial. Il représenterait même pour certains analystes “la meilleure opportunité pour les entrepreneurs du Net de ces ­dernières années”. Et avec 100 000 membres de plus chaque jour, cette prédiction pourrait devenir réalité. »

Facebook, qui compte alors pas moins de 31 millions d’utilisateurs, ne se réduit pas à une réussite industrielle classique. La paternité de Mark Zuckerberg contestée par trois de ses anciens congénères de Harvard, réclamant le contrôle du réseau social et une partie de ses royalties, raconte déjà une légende. Le jeune homme, en plus de ses énormes qualités d’entrepreneur, affiche une impressionnante force de caractère.

« L’allure toujours “cool” »

Un an plus tard, le 30 janvier 2008, dans le supplément « Entreprises » du quotidien, Cécile Ducourtieux dresse le premier portrait du Monde consacré à l’entrepreneur. Le sous-titre – « Pour avoir créé un site où chaque étudiant peut poster des photos et noter celles des autres, il faillit être renvoyé de Harvard » – raconte déjà une histoire se situant bien au-delà du cadre économique et technologique.

La photo illustrant le portrait surprend : le fondateur de Facebook est assis par terre dans un open space, au milieu de ses employés, en sweat à capuche (hoodie), sans chaussettes, juste une paire de tongs et un jeans trop grand. L’image deviendra iconique mais, pour l’heure, en 2008, elle frappe les esprits.

Cécile Ducourtieux en prend la mesure : « A tout juste 23 ans, ce post-ado au visage poupin, à l’allure toujours “cool” dans son uniforme jeans, tee-shirt immaculé et claquettes, fut l’un des “start-upeurs”, comme on qualifie de petites entreprises de technologie dans la Silicon Valley, les plus courtisés de l’année 2007. » D’ailleurs, en octobre de la même année, Microsoft a déboursé la somme astronomique de 240 millions d’euros pour décrocher la seule régie publicitaire du site et seulement 1,6 % du ­capital de l’entreprise.

Il vous reste 55% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



Source
Catégorie article Politique

Ajouter un commentaire

Commentaires

Aucun commentaire n'a été posté pour l'instant.